Java, Indonesie


Vendredi 5 juillet – Dimanche 7 juillet Banuywangi-Probollingo-Cemoro Lawang (Bromo)-Surabaya
Nous rejoignons Probollingo en train. Ayant fait l’expérience des bus datant d’avant guerre, avec des trous et de la rouille de partout, nous nous attendions au pire en prenant un train en classe économique. Il n’en est rien ! un train propre, style vieux TER. Beaucoup d’animations avec tous les vendeurs ambulants qui haranguent pour vendre du tofu frit, des cacahuètes, des plats cuisinés dans des feuilles de bananiers et d’autres mystères alimentaires non-identifiés mais aussi des jouets pour enfants, des éventails et autres babioles. Des musiciens montent aussi régulièrement pour faire encore plus de bruit. L’ambiance est sympathique et bien sur les enfants attirent l’attention. Par contre peu de personnes parlent anglais mais ils nous parlent quand même en indonésien. Nous traversons des paysages variés, différentes plantations : café, cacao, bananes, piments,... Ca change des champs de riz ! Nous n’avions pas réservé d’hotel … un indonésien accompagné d’une jeune indonésienne nous prennent sous leur aile et nous emmènent, non pas à un hotel, ni un hostel mais un houstel ! Bon on le soupçonne quand même en plus de son altruisme, il a pris sa petite commission mais peu importe il nous a bien aidé. Le lendemain, nous devons prendre un bus pour Cemoro Lawang, petite ville au bord de la caldeira du Bromo. Un bémo nous dépose à la gare routière à 10H30 … on nous saute dessus pour prendre nos bagages et les charger … nous discutons prix … trop cher … nous pensons trouver d’autres bus un peu plus loin mais en fait ils ont le monopole … nous revenons … le prix a baissé mais nous devons attendre que le bus se remplisse … 15 places dans le bus, nous sommes les premiers … 10H45, nous prenons un verre … 11H15… toujours personne, nous commençons déjà à être impatients alors que les indonésiens attendent, attendent, attendent sans aucun signe d’énervement !! tictac,tictac … ah des blancs, ils vont forcément au Bromo … oui ils chargent leurs bagages … tictac, tictac, 11H45, nous allons manger… nous revenons, le bus s’est un peu rempli … 12H30, toujours autant de zénitude chez les indonésiens … 2H d’attente pour nous, c’est énorme ! d’un seul ça se débloque, on bouge, tout le mode monte dans le bus et venus « d’on ne sait où » 4-5 personnes arrivent, nous nous retrouvons à 18 passagers sans compter les enfants ni le chauffeur !! L’espace est optimisé ! Nous voilà partis à un train d’enfer, nous doublons tout le monde, par la gauche, par la droite, avec du monde en face ou pas, nous sommes les plus gros et le klaxon fonctionne bien donc les autres voitures et scooters nous laissent la place … comme prévu, 2 heures plus tard, ah non 1H15 plus tard, nous sommes toujours en vie et à Cemoro Lawang. Un week-end, pendant les vacances indonésiennes, et juste avant le ramadan … on cumule ! et sans hotel. A peine sortis du bus, il fait un beau soleil mais on nous propose des bonnets et des écharpes brodées Bromo… mais personne pour nous proposer un logement pour la nuit et nous nous apercevons que nous ne sommes pas les seuls à ne pas avoir réservé … commence la recherche d’une chambre : complet, complet, complet. Les rares chambres qui restent sont sales et à des prix exorbitants et Cemoro Lawang est petit. Finalement, alors que je poireautais avec les bagages, un jeune homme vient me trouver pour me proposer une chambre avec deux lits, les toilettes au bout du couloir et pas de douche, mais à un prix plus raisonnable que les autres. Ayant essuyé plusieurs « sorry, no room », nous optons pour cette solution. Débarrassés de nos bagages, nous allons faire un tour dans le village qui, par rapport à ce que nous connaissons de l’Indonésie, ne nous apparait pas vraiment accueillant. Les habitants paraissent assez rustres. Nous sommes en altitude, dès que le soleil se cache, le froid se fait sentir et nous commençons à comprendre pourquoi nous ne trouvons pas de paréo mais plutôt des bonnets ! Par contre, avec les montagnes d’un côté et la caldeira du Bromo de l’autre, le panorama du village est somptueux. Impatients d’approcher ce cone fumant, nous descendons dans la caldeira (pour Kiara ça sera la colline aux rats ?) et marchons en direction du Bromo.

Finalement, nous arrivons au pied des escaliers (et oui c’est quand même très aménagé) pour aller sur la crête du cratère. Arrivés si près, nous ne pouvons pas faire demi-tour même si il est prévu que nous y remontions demain matin. Le soleil finit de se coucher lorsque nous admirons ces fumées qui sortent du cœur de la Terre. Nous nous couchons tôt car demain réveil matinal pour admirer le lever du soleil. En Indonésie, l’isolation thermique ils n’en ont pas besoin et l’isolation phonique, ils ne connaissent pas ! Nous sommes juste à côté d’un dortoir de 6 lits, visiblement occupé par une bande de potes… donc ils discutent, rigolent, dommage que nous ne comprenions pas l’indonésien car nous aurions pu facilement participer à la conversation de notre lit. Les températures descendent encore plus pendant la nuit et ce n’est pas la petite couverture qui nous réchauffe. De toute façon, à partir de 2 H du mat’ ceux qui vont le plus loin admirer le lever du soleil sortent de leur lit et la discrétion n’est pas vraiment de mise ! Nous avons même le droit à deux visites impromptues … de quoi bien nous réveiller quand la porte s’ouvre en grand dans le noir ! Donc à 4h nous sommes debout et près à partir en moto. Sur une route bien cabossée, nous roulons dans la nuit. Avant que la « route » ne devienne complètement impraticable, nous descendons pour poursuivre l’ascension jusqu’au point de vue. Il y a beaucoup, beaucoup de monde et ça bouchonne presque sur le chemin. Les indonésiens ne semblent pas vraiment sportifs car ils s’arrêtent tous les 100 m pour faire une pause et régulièrement sur le chemin il y a des stands ravitaillement ! Un vrai évènement sportif ! Il y a même des feux d’artifice ! Nous arrivons en haut, il est 5h, ça sent la soupe de nouilles à plein nez alors que nous rêvons de croissant et baguette fraiche ? Dans la nuit, nous apercevons le train de Jeep qui montent pour observer le Bromo d’un autre point de vue. Le soleil se lève à 5h45, … nous avons donc bien le temps de voir l’horizon s’éclaircir et tout doucement la caldeira se découvre avec son temple et ses 2 volcans (le bromo tout sec et un autre tout vert) et derrière le Cemeru fumant qui surplombe tout le monde.

Derrière nous, le soleil se lève, joliment, au dessus de la mer de nuages, dans les tons bleu et orangé. La vue dégagée est magnifique, nous comprenons le succès (un peu dommage lorsqu’on aime le calme) de ce volcan. Nous redescendons pour essayer de retrouver nos 2 motos parmi la centaine qui est stationnée. Puis nous filons cheveux au vent au cœur de la caldeira pour gravir à nouveau le Bromo. Le spectacle est bien différent de la veille, c’est blindé de monde et ça bouchonne sur les marches car il y a trop de personnes en haut ! Nous ne nous attardons pas au sommet. Etant donné la nuit que l’on a passé, nous ne voulons pas renouveler l’expérience et écourtons notre séjour à Cemoro Lawang. Nous reprenons un bus dans lequel nous attendons encore 45 minutes (en discutant cette fois ça passe plus vite et puis c’est quand même moins long que 2 heures). Comme à l’aller, d’un seul coup, comme s’ils s’étaient cachés, tout le monde arrive en même temps et nous nous retrouvons entassés comme des sardines. Nous espérions prendre le train jusqu’à Surabaya mais tout est complet… nous nous rabattons sur le bus. Là encore, un trajet folklorique, vendeurs ambulants, musiciens, embarquement de passagers, …nous enchainons avec un Patas (bus) pour rejoindre le centre ville. L’arrivée à Surabaya, centre ville est un choc ! nous nous retrouvons dans une grande ville moderne avec des centres commerciaux de partout. Presque une ville européenne… enfin presque car lorsque nous allons dans les petites rues, nous retrouvons les p’tites échoppes qui vendent tout un tas de choses ou qui font à manger. Nous y passons juste la nuit, juste le temps de perdre les doudous de Kiara …

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dernière version 13/01/2014
Voyage d’une famille dans le monde